La commission européenne a publié récemment un rapport d'étape sur l'avancée des dispositions arrêtées en 2003 pour favoriser la prévention et le dépistage des cancers qui concernent chaque année environ 3,2 millions d'européens. Il apparaît que pour le cancer du sein, qui représentent 30% des décès par cancer en Europe, seuls vingt-deux États membres appliquent ou établissent des programmes de dépistage systématique. Quinze pays ont mis en place des programmes de dépistage pour le cancer du col de l’utérus et seulement douze pour le cancer colorectal. Au total, en 2007, 55 millions d'européens, dont une très grande majorité d'européennes (32 millions pour le dépistage du cancer du col, 12 millions pour celui du sein) ont bénéficié d'un examen participant à une démarche de dépistage alors que si les recommandations du Conseil avaient été appliquées partout en Europe, 125 millions auraient du être concernés. De plus, un peu moins de la moitié de ces examens ont été réalisés dans le cadre d'une démarche systématique de dépistage.
La commissaire européenne à la santé, Mme Androulla Vassiliou, a déclaré à cette occasion : «En ces temps d’incertitude financière, nous devons plus que jamais mesurer l’importance de préserver notre santé future. Les investissements dans les programmes de dépistage du cancer seront payants à long terme, la prévention constituant la manière la plus efficace et la moins coûteuse de réduire au minimum l’influence du cancer en Europe.»
Rappelons la définition de la prévention des maladies, et en l'occurrence des cancers, selon l'OMS :
- la prévention primaire représente l’ensemble des moyens mis en oeuvre pour empêcher l’apparition d'un cancer notamment en réduisant l'exposition à des risques connus comme par exemple le tabagisme; elle repose pour l'essentiel sur l'information du public et sur l'éducation sanitaire.
- la prévention secondaire consiste à détecter le plus précocement possible une anomalie qui constitue soit un état dit "prénéoplasique" c'est à dire comportant un risque substantiel d'évoluer vers le développement d'un cancer (polype colique, par exemple) soit un cancer avéré mais à un stade de tout début facilement curable. On parle de dépistage quand l'individu examiné ne se plaint d'aucun symptôme lors de l'examen systématique et de diagnostic précoce quand les symptômes qu'il présente éventuellement sont rapidement rattachés à la présence d'un cancer.
- la prévention tertiaire rassemble l'ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire les conséquences délétères des maladies; dans ce cadre, l'amélioration de la qualité des soins participe à la prévention tertiaire.
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