Depuis plusieurs mois, un sévère conflit interne oppose les scientifiques aux dirigeants de la prestigieuse Food and Drug Administration américaine. Les premiers accusent les seconds d'autoriser la mise sur le marché de médicaments ou de dispositifs médicaux qui n'ont pas apporté à leurs yeux la preuve de leur efficience ou de leur originalité. La contestation a pris la forme d'une lettre privée à l'attention d'Andrew C. von Eschenbach, patron de la FDA, signée en mai dernier par 8 scientifiques, puis d'une autre, cette fois destinée au congrès américain, le 14 octobre 2008.
Les scientifiques de la FDA critiquent notamment les procédures qui ont conduit à autoriser la commercialisation de certains stents coronaires, de stimulateurs nerveux supposés améliorer la dépression, d'équipements d'imagerie ou d'implants prothétiques mammaires. Les accusations contenues dans ces courriers n'ont été que partiellement rendues publiques mais restent particulièrement graves pour ce que l'on en connaît : falsification des résultats d'expertise, pression sur les experts pour qu'ils modifient leurs conclusions, prise en compte d'influences économiques voire politiques ou confessionnelles, etc.
Dans un premier temps confinée en interne, cette affaire a débouché sur des conséquences majeures depuis qu'elle a été portée à la connaissance des membres du congrès. Ainsi A.C. von Eschenbach a récemment déclaré qu'il démissionnerait le 20 janvier prochain, date de l'investiture du nouveau président des USA. Cette démission est manifestement la première du longue liste, l'administration Obama ayant clairement annoncé qu'elle souhaitait pratiquer un "clean sweep" au sein de la FDA en partie en raison de l'influence politique forte de l'administration Bush sur les décisions scientifiques et sanitaires américaines, comme par exemple sur la question des cellules souches, sur celle des médicaments importés ou au sujet des sommes très importantes consacrées à la prévention du bioterrorisme. De fait, la plupart des responsables des grandes institutions sanitaires américaines sont déjà partis ou sont sur le départ : National Institute of Health, Center of Diseases Control d'Atlanta, National Cancer Institute vont avoir prochainement de nouveaux patrons !
Les scientifiques de la FDA critiquent notamment les procédures qui ont conduit à autoriser la commercialisation de certains stents coronaires, de stimulateurs nerveux supposés améliorer la dépression, d'équipements d'imagerie ou d'implants prothétiques mammaires. Les accusations contenues dans ces courriers n'ont été que partiellement rendues publiques mais restent particulièrement graves pour ce que l'on en connaît : falsification des résultats d'expertise, pression sur les experts pour qu'ils modifient leurs conclusions, prise en compte d'influences économiques voire politiques ou confessionnelles, etc.
Dans un premier temps confinée en interne, cette affaire a débouché sur des conséquences majeures depuis qu'elle a été portée à la connaissance des membres du congrès. Ainsi A.C. von Eschenbach a récemment déclaré qu'il démissionnerait le 20 janvier prochain, date de l'investiture du nouveau président des USA. Cette démission est manifestement la première du longue liste, l'administration Obama ayant clairement annoncé qu'elle souhaitait pratiquer un "clean sweep" au sein de la FDA en partie en raison de l'influence politique forte de l'administration Bush sur les décisions scientifiques et sanitaires américaines, comme par exemple sur la question des cellules souches, sur celle des médicaments importés ou au sujet des sommes très importantes consacrées à la prévention du bioterrorisme. De fait, la plupart des responsables des grandes institutions sanitaires américaines sont déjà partis ou sont sur le départ : National Institute of Health, Center of Diseases Control d'Atlanta, National Cancer Institute vont avoir prochainement de nouveaux patrons !
Paradoxalement, les industriels de la pharmacie, opposants traditionnels à une réglementation plus stricte, semblent d'accord avec la nécessité d'une réforme entre autres de la FDA, la dégradation de son fonctionnement ternissant la valeur de son expertise et par voie de conséquence l'image des produits qu'elle autorise. Le choix des nouveaux responsables de ces agences nationales constituera à l'évidence un indicateur majeur de l'orientation à venir en matière de santé et de recherche médicale.
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